Monsieur l’Ambassadeur de l’Union Européenne,

Messieurs les Ambassadeurs des pays membres de l’Union Européenne,

Mesdames, messieurs les membres du Corps diplomatique,

Monsieur le Gouverneur de la Banque de la République d’Haïti

Mesdames, Messieurs les membres du Haut Conseil de la Transition,

Mesdames, messieurs les directeurs généraux,

Monsieur l’Ordonnateur National du Fonds de Développement Européen,

Mesdames, Messieurs,

 

C’est avec plaisir que je prends part à la célébration de la Journée de l’Europe, ce 9 mai, une date importante pour la Communauté européenne, forte aujourd’hui de 27 pays.

Au fil du temps, la République d’Haïti, a tissé des liens solides et privilégiés avec cette communauté, tant à travers ses objectifs que sa vision.

Aujourd’hui, dans un cadre multilatéral presque tous les pays du monde reconnaissent la nécessité de renforcer leur solidarité et de ne pas agir en nation solo, pour faire face aux défis et aux menaces qu’affronte notre planète. Car l’enjeu est de taille. Il faut agir collectivement.

Les égoïsmes nationaux constituent une voie qui peut parfois paraitre commode, mais qui est sans issue. Sans solidarité entre les nations, nos peuples ne réaliseront aucun progrès durable, n’établiront pas les conditions d’une paix stable, ni d’un développement humain équitable, ne construiront simplement pas un avenir d’espoir pour nos enfants et petits-enfants.

Cette solidarité est indispensable et nous découvrons qu’elle est vitale. Elle est le sens profond du partenariat que la République d’Haiti, l’Union européenne et ses Etats membres bâtissent ensemble depuis de nombreuses décennies.

 

Ce partenariat naît des valeurs et principes fondamentaux que nous avons en commun. Je veux citer notamment l’appropriation des stratégies de développement, la participation à la vie économique, politique et sociale, de toutes les couches de la société, du secteur privé et de la société civile, le rôle central du dialogue et le respect des engagements mutuels. 

 

Au fil du temps l’Union Européenne est devenue un acteur majeur de la scène internationale.  Pour nous haïtiens, elle le partenaire de poids qui reste à l’écoute de nos besoins et e nos attentes.  Je veux au nom du gouvernement et du peuple haïtien exprimer notre appréciation pour le soutien apporté à notre pays.  Haïti doit prendre son destin en main et nous comptons sur nos partenaires de l’Union Européenne pour qu’ils acceptent d’inscrire leurs efforts dans la ligne des plans, programmes et projets que nous définissons dans le cadre de nos politiques publiques. 

Nous souhaitons que l’Union Européenne comprenne cette démarche et continue à nous prêter une écoute attentive.

Le monde connait des moments difficiles avec des conflits et des troubles internes dans plusieurs pays. On ne peut pas passer sous silence la guerre qui implique l’Europe face à la Russie Soviétique, en parlant de l’Ukraine. Le retour à la paix durable, préalable indispensable au développement et à l’amélioration des conditions de vie des populations, doit être, plus que jamais, notre cap. La complexité de cette guerre appelle donc une réponse intégrée, globale et coordonnée de l’Europe elle-même et de tous les partenaires internationaux.

Nous devons mieux conjuguer nos actions nationales et internationales, et tous nos instruments d’intervention pour éradiquer l’économie de guerre, redonner confiance aux communautés, rendre justice pour tous les crimes commis, prévenir les conflitset donner l’opportunité aux uns et aux autres de jouir de leurs droits à la paix et à la vie.

Je ne saurais terminer mon propos sans lancer un appel de solidarité aux pays frères de l’Union européenne qui est toujours à l’écoute du peuple haïtien. La situation de violence que vit le pays nous invite à tourner nos regards vers tous ceux qui veulent nous aider, en regard de la précarité de nos moyens et du manque d’équipements de la Police nationale. Nous continuons à compter sur votre bienveillance pour nous aider à sortir de ce cercle infernal.

J’en profite pour renouveler mes sympathies à toute la Communauté européenne dont l’un des représentants a été privé de sa liberté pendant quelque temps.

Le peuple haïtien attend beaucoup de ses pays amis. Nous voulons continuer à compter sur eux, sur leur plein soutien en vue de nous aider à soutenir nos plans de développement.

Au-delà de nos attentes, mon gouvernement reste encore ouvert au dialogue. Il nous faut, tous ensemble, main dans la main, construire cet univers de paix et d’amour qui caractérise notre passé. Nous devons, incontestablement, organiser les élections générales, sans lesquelles nos institutions démocratiques ne pourrons pas renaitre.

Vive Haïti ! Vive l’Europe ! Vive notre amitié avec l’Union européenne.